Rencontre de toutes le aumôneries au sein de la CEF de Paris en Novembre 2025

Une fois par an, toutes les aumôneries sont conviées pour une rencontre riche en partage au sein de la CEF à Paris et avec l’Evêque accompagnateur des aumôneries issues de la migration, Monseigneur Philippe Marsset.

Chaque aumônier, coordinateur/trice d’aumônerie s’y rend pour vivre ensemble un temps d’enseignement et recevoir (si nécessaire) un décret de nomination.

Le père Jacques Ollier nous donne ce thème pour un échange riche et valorisant : Quels moyens pouvons-nous mettre en œuvre pour développer l’esprit de citoyenneté pour nous et la jeunesse ?

Dans un cadre idéal, où plusieurs générations sont cultivées, bien installées dans la société et dans le marché du travail,

il apparait normal et évident qu’en famille on puisse aborder et échanger sur la politique.

La famille étant le premier lieu où le dialogue politique peut se développer.

Les associations sont le deuxième lieu où l’on peut apprendre et exercer ce dialogue politique avec d’autres qui ont une autre position.

Au premier abord, on peut se demander si le terme  » chrétien » peut s’associer vraiment avec celui de  » citoyen ».

Être chrétien et être citoyen est-ce la même chose ?

ou « être un chrétien citoyen » est-il possible dans le cadre de la vie politique actuelle ?

« Être chrétien » renvoie à des lois, tout un dogme réfléchi et construit autour de la religion en la personne du Christ.

Dans la chrétienté, il existe plusieurs courants ou mouvements issus du catholicisme.

« Être citoyen » renvoie aussi à des lois, toute une législation bâtie autour d’un régime politique voté.

« Être citoyen » c’est respecter ces lois qui défendent le pays, la nation et qui défendent les droits des personnes.

Quand on est issu de la migration, même si on est bien intégré, qu’on respecte les lois, etc…

notre visage et notre couleur de peau renvoient à une autre réalité et installent comme une frontière.

« Être citoyen », repose sur un état d’esprit ; d’où le terme « esprit de citoyenneté ».

Au-delà des connaissances des lois et du respect des droits, l’esprit de citoyenneté jaillit.

L’esprit de citoyenneté jaillit si le cœur est fortifié dans sa quête d’identité.

Cela peut durer dans le temps en fonction des personnes, en fonction du vécu et des traumas.

Le chemin pour apprendre à s’accepter par la quête d’identité est long et peut être semé de frontières.

En sachant qu’il y a des frontières bonnes à garder et d’autres qui sont à enlever.

Avoir l’esprit de citoyenneté c’est croire que ces lois seront utilisées avec bon sens.

Quand on arrive à croire alors on peut gagner en esprit de citoyenneté.

Un dialogue politique peut être installé avec d’autres dans le respect les uns des autres 

en fonction de leur position et de leur attachement politiques.

Quels moyens peut-on envisager de mettre en place pour que la jeunesse ose ce chemin de 

dialogue politique et gagne en esprit de citoyenneté ?

Dans les évangiles, Jésus est constamment en lien avec des politiciens de l’époque ; des pharisiens,

des docteurs de la loi etc…

IL serait intéressant de prendre ces évangiles et de zoomer sur le comportement et la réflexion 

de Jésus face à ces personnes politiques …

On pourrait sûrement trouver des pistes intéressantes à travailler et méditer avec les jeunes.

      Joanne YANG, coordinatrice aumônerie Hmong de France