En octobre 2024, je suis allée en Guyane française, au village hmong de Cacao.
Je suis partie avec l’idée en tête de savoir comment les Hmong s’organisaient en paroisse pour vivre leur foi et dynamiser leur communauté.
L’église de « Notre Dame de la Paix » se dresse majestueusement et humblement sur une petite butte dans le village de Cacao.
Au-delà de la frénésie du travail dans les champs qui accapare les villageois Hmong, la foi continue d’habiter leurs cœurs.
Vivre à Cacao ouvre à une dimension qui nous balance entre le décor du Laos et celui de la modernité occidentale. Vivre à Cacao c’est comme si on était sur une autre planète, un monde où chercher à connaître ses racines et le désir d’intégration se conjuguent avec force.
J’ai assisté à la bénédiction des œufs lors de la messe qui a précédée l’ouverture de la fête du nouvel an traditionnel. Les villageois Hmong étaient nombreux avec les enfants pour vivre cette belle et grande fête familiale. Hormis les fêtes liturgiques importantes comme Noël, les rameaux, Pâques où les familles viennent en nombre, l’église est moins remplie lors des célébrations dominicales le reste de l’année.
C’est ce qui se passe en métropole également… et pour une grande partie des communautés de foi.
Une bonne chorale et des servants d’autel pour animer la messe.
On sent ce changement qui va s’opérer mais qui prend son temps car il faut arriver à trouver un juste équilibre entre la génération aînée et la génération jeune ; la transmission et le renouvellement des idées. C’est lorsque les « jeunes » oserons demander aux aînés que la transmission se fera et que les aînés eux-mêmes lâcheront prise que le renouvellement qui convient aux jeunes prendra vie.
Une vie au village rythmée par les allées et venues des touristes nous garde dans l’espérance que le cœur des Hmong bat encore suffisamment fort pour Notre Seigneur.
Je m’appelle Vanguard VANG, je suis un jeune de la chorale de l’Aumônerie Hmong de France et le fait d’avoir participé au concert d’Africatho et bien je me senti inspiré selon la préparation, la mise en place par toutes ces personnes de la chorale et que nous devons tous chérir ces moments qui sont précieux dans la vie personnelle tant que spirituelle.
Merci à Africatho de nous avoir invité et de nous avoir fait découvrir leur passion à chanter la Gloire de Dieu !!!!
Avant tout, je souhaite remercier Jacqueline ATEBA qui sans elle, je n’aurais pu participer à ce Gala.
Merci à Joanne YANG Coordinatrice Hmong Catholique de France qui a toujours crue en moi et en ma chanson » Je crois en Toi « .
Et je remercie Maillys et la Chorale AFRICATHO pour m’avoir permis de chanter ma composition avec ce chœur à l’unisson.
10 ans d’existence et de mission parcourue dans toute la France au service du Seigneur n’a dû pas être simple pour tous les membres de la Chorale.
Porter ce message culturel par la grâce de Dieu, au sein de toutes les communautés Chrétiennes avec cette Harmonie Chorale est tout simplement magnifique.
Cette volonté et cette force qu’ils nous partagent nous montre que cela est possible à tout niveau si nous nous donnons les moyens pour y parvenir.
Cela nous donne de l’espoir pour avancer dans de futurs projets au sein de nos communautés Chrétiennes Catholiques.
AFRICATHO est un vrai exemple à suivre, je les félicite et Bravo à eux !!!
J’espère de nouveau les revoir et bien sûr selon les possibilités avec d’autres ambitions à venir…
Que Dieu nous bénisse et nous aide à nous révéler dans ce que nous sommes capables de faire en tant que Disciple du Christ.
Ce fût pour moi une première en tant que Hmong de pouvoir participer au Festival des Langues à Orléans en date du 12 Octobre 2024 dernier.
Nous n’avions pas du tout idée de comment se déroulerait la journée mais nous étions impatientes de présenter la langue Hmong à d’autres communautés.
Pour sa deuxième édition, l’équipe de bénévoles de Linguafest’45 a organisé un festival sur 2 jours avec la présentation de plus de 30 langues au grand public.
Avec ma petite équipe nous avions une table pour vendre les livres de l’aumônerie et présenter quelques broderies Hmong. Nous étions entourés de nombreux participants qui proposaient la vente de nourriture Japonaises, Turques, Chinoises etc, ainsi que la vente de livres, habits traditionnels, petits objets il y avait même un atelier de calligraphie coréenne…Pour la présentation de langue, étaient proposés pour tout le monde un planning des conférences pour chaque langue d’environ 30 minutes.
Malgré le peu de participants, nous avons eu plaisir à présenter la langue « HMONG », ce qui était intéressant pour moi c’était la participation d’une personne malentendante avec une personne qui lui traduisait tout ce que nous expliquions. Etre malentendant mais intéressé par une langue, cela prouve que nous ne devons pas nous mettre de barrière à vouloir apprendre notre langue avec courage et motiver nos jeunes à apprendre à lire et écrire le Hmong.
Me concernant, je suis née en France et grandi toute ma jeunesse en France avant de migrer durant 7 ans aux Etats-Unis. Je suis née dans une famille où l’on ne parlait que le Hmong et n’écoutions que de la musique Hmong et Anglaises et très peu en Français. Cet environnement nous a tous aidés mes frères et ma sœur à parler, écrire et comprendre notre langue maternelle et par le soutien de notre mère qui a bien voulu nous donner des leçons d’écriture Hmong. Aujourd’hui je remercie ma mère car je suis beaucoup plus à l’aise et fière de faire partie des jeunes de ma génération à le pratiquer.
Mon expérience aux Etats-Unis m’a permis de voir comment la communauté Hmong s’est intégrée et vit dans un autre pays et surtout dans celui où nous retrouvons la majeure partie de la communauté Hmong qui a migré du Laos en 1975 pendant la guerre. Bien sur la mentalité s’est adaptée à celle des Américains mais une grande partie des familles parlent Hmong à la maison du plus vieux au plus jeunes et l’écrivent tous très aisément.
Ce fût une belle expérience et une belle journée pleine de rencontres et de découverte et mémorable.
Le père Cwj Vuam Chiv dispose de ses week-ends depuis peu. Dans la semaine il s’occupe de l’administration des prêtres Oblats qui résident à l’Ephad dans la région lyonnaise tout en gardant le lien avec la maison Oblat.
Selon ses disponibilités, le père CV Chiv peut venir en visite auprès des commaunutés hmong qui le demandent. Il est important de pouvoir l’accueillir et de le présenter au sein de votre paroisse, auprès du curé.
De par votre responsabilité, il serait intéressant d’organiser un temps d’enseignement en hmong et français avec les membres de vos communautés.
Le père CV Chiv ne peut pas remplacer votre curé de paroisse ou le prêtre accompagnateur de votre communauté. Il vient en visite pour vivre avec les communautés hmong une co-célébration dominicale et un temps de partage autour d’un évangile en langue hmong et français.
« Habemus papam ! » Cela signifie que nous avons un Pape élu !
A tous les Hmong catholiques du monde entier, nous sommes heureux d’être en union de prières avec l’Eglise car nous avons un Pape Léon XIV qui est élu pour prendre la suite de l’Apôtre Saint Pierre.
Merci à Pape Léon XIV d’avoir prononcé ces premières paroles au monde entier : « Que la paix soit avec vous ! (…) que cette salutation de paix entre dans vos cœurs, qu’elle parvienne à vos familles, à tous les hommes, où qu’ils soient, à tous les peuples, à toute la terre.» »
Prions tous ensemble pour le Pape Léon XIV que l’Esprit de Dieu l’habite afin qu’il puisse mener à bien son Pontificat pour tous les chrétiens du monde.
Le Pape Léon XIV de sa vraie identité Robert Francis Prévost est américain, son père est d’origine française et sa mère d’origine italienne.
Je voudrais juste attirer votre attention en tant que familles catholiques sur le handicap. Rien n’est impossible à Dieu et ce que l’homme peut à son niveau pour rendre possible une démarche de catéchèse pour un enfant atteint d’un handicap.
Chaque enfant qui n’a pas la parole pour exprimer son désir de devenir « enfant de Dieu » peut le devenir par la demande de ses parents ou de la personne qui en a la charge.
Oui, cette démarche a été faite par les parents de Thibaut Cha pour son baptême, pour sa première communion, sa profession de foi et le 16 mars 2025 dernier sa confirmation.
A tous les parents qui ont un enfant porteur de handicap, restez dans l’espérance et la joie de voir votre enfant devenir celui de Dieu !
Renseignez-vous auprès de votre paroisse et/ou de votre diocèse pour vous mettre en lien avec la Pastorale de la santé.
Il y a des personnes vraiment formidables, avec ce don de transmission avec les gestes, le regard et des mots simples pour créer une connexion incroyable…
Voici les témoignages des 2 catéchistes qui ont accompagné Thibaut Cha. Merci à Patricia et Anne.
Thibaut, 10 ans, est polyhandicapé à cause de crises d’épilepsie depuis sa naissance, il ne parle pas, ne marche pas, ne s’alimente pas normalement, n’est pas scolarisé, n’aime pas qu’on le touche… la liste des « pas » pourrait être longue et pourtant quels pas il me fait faire sur mon chemin de foi et de vie!!
Lorsqu’Isabelle m’a demandé si je voulais bien accompagner Thibaut dans son chemin avec Jésus, j’ai ressenti 2 contradictions en moi:
je me disais « je ne sais pas faire, je n’ai jamais fait » et en même temps, « une nouvelle aventure commence! »
J’ai accepté dans la confiance et l’assurance que je ne serai pas seule!
J’arrive donc la 1ère fois avec une séance bien préparée avec du matériel adapté, que je croyais adapté, je crois maîtriser …
Et là, un chemin de conversion s’ouvre devant moi: je croyais amener Jésus à Thibaut mais Thibaut me révèle par sa fragilité, par son simple sourire que Jésus m’a devancée: Il est là!
A chaque fois, Martine, la maman de Thibaut est présente, bienveillante, attentive, active dans la communion que nous vivons.
Un chant, on bat la mesure, Thibaut sourit, paisible. Un texte d’évangile qui m’interpelle et que j’ai envie de lui transmettre: tout est simple, tout est donné, tout est gratuit…
On touche là au mystère de notre humanité avec laquelle Dieu veut être profondément en communion. Thibaut semble avoir un accès direct au mystère de Dieu parce qu’il n’a pas tout ce qui obscurcit ma/notre relation à Dieu.
Parfois on me demande ce que Thibaut comprend de tout ça, je n’en sais rien, je sais juste que je ne comprends pas tout de Dieu non plus, c’est un acte de foi que je vis à chaque fois.
Thibaut a fait sa première communion le 8 mai 2021, on était tous très touchés de sentir une profonde communion entre nous, avec Thibaut, avec Jésus-Christ!
« C’était ma plus belle communion! » me confiera alors Emilie. ( bénévole à la catéchèse )
Oui, ces petits, fragiles parce que porteurs d’un handicap, nous montrent Jésus et nous mettent en communion!
Patricia
Je ne sais ce que Thibaut désirerait vous exprimer. Je ne peux que vous partager comment j’ai été conduite à lui, et ce que je vis durant nos rencontres.
C’est Patricia, qui a eu l’audace, comme le nom du parcours diocésain, de proposer à ce jeune, après sa première communion, le chemin vers la confirmation. Elle m’a passé le relai, pour accompagner Thibaut dans cette démarche.
Le cœur à cœur avec les personnes porteuses de handicap, me nourrit, me réjouit, me reconnecte à l’essentiel : être en relation avec Dieu, source de toute Vie.
Alors, j’ai accepté l’aventure, même si je ne savais pas trop comment m’y prendre…
Faire confiance à l’Esprit…
Cependant, pourquoi, au début de nos rencontres, n’étais-je pas » satisfaite » de ce que j’avais consciencieusement préparé ? Pourquoi mes mots me paraissaient parfois si futiles, peu adaptés, voire maladroits ? Vers quel chemin me diriger pour atteindre son cœur ?
La réponse vint à moi, telle une évidence : le bouleversant sourire de Thibaut, rayonnant de l’Amour du Christ à l’état pur. C’est ce jeune de 14 ans, si différent, si fragile, qui m’offre une joie profonde et je reçois une infinie espérance. Quels sont ces mots, ces préparations si dérisoires ? C’est mon cœur que Thibaut attend…un cœur disponible qui laisse la place au travail de l’Esprit.
Je cite Origène, mentionné dans le parcours des jeunes confirmands :
« Quand Dieu fit l’homme au commencement, Il le fit à son image et à sa ressemblance. Genèse 1,26.
Et il n’imprima pas cette image à l’extérieur, mais au-dedans de l’être humain.
Faites resplendir en vous, maintenant, l’image de l’homme céleste ! »
Merci Thibaut de le vivre si naturellement !
La confirmation a eu lieu le 16 Mars 2025, ce fût une journée remplie de grâces .
Merci à toute la famille Cha, à son merveilleux sens de l’accueil, si généreux et chaleureux ainsi qu’aux délicieuses spécialités culinaires Hmong !