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Un Grand Merci à L’Aumônerie Hmong

Plus de 3 semaines se sont écoulées depuis cette belle cérémonie autour
du Père  Jean Paul – Paj Lug – et que nous avons eu la chance de
participer à cette fête . Nous avons été accueillis chaleureusement, 
vous nous avez fait   partager  votre culture et vos coutumes et avez
témoigné de votre foi ;  j’en garde un souvenir très fort.
Alors un grand merci  à tous, à ceux et celles qui ont organisé et
participé à la réussite de ces journées :   la décoration de la salle,
les ateliers, la cérémonie religieuse, la cérémonie du nom, le repas
sans oublier  le petit déjeuner du dimanche qui a permis d’autres échanges.
Merci  aux jeunes filles qui ont dansé, aux jeunes qui ont animé la
messe et aussi  à Joanne,  Catherine et sa sœur ( atelier broderie ) ,
Martine avec qui j’ai le plus  échangé.
Edmée Montagnat ,
Miribel les Echelles -où a travaillé Père Jean Paul – région Rhône Alpes

Edmée MONTAGNAT

Journée d’étude : Frontières, méditerranée et Migration qui a eu lieu à la CEF, 58 avenue de Breteuil, 75007 Paris le 12 Mars 2024

J’étais accompagné de Mme Joanne Yang Responsable de l’aumônerie Catholique Hmong et de Mr Jean-Marie DUBERNET Diacre et Responsable Régional Pastoral de la Région d’Orleans, J’ai donc pu assister à cette journée d’étude le 12 mars 2024 qui s’est déroulée dans les locaux de la maison de la CEF (Conférence des évêques de France) à Paris, celle-ci était organisée par la pastoral des migrants.

 Le thème « FRONTIERES MEDITERRANEE ET MIGRATION »

Nous connaissons la position de l’église de France sur le sujet de l’immigration (Assemblée plénière de novembre 2023 » Déclaration des évêques de France à propos du projet de loi sur l’immigration) mais au sein de notre communauté et chaque chrétien quand est-il ?

En effet, au sein de cette communauté, elle est composée de plusieurs nationalités qui proviennent de différents continents.

J’ai toujours été intéressé par le suivi des débats sur les sujets sociétaux que ce soit du point de vue économique ou politique. Le thème du jour « FRONTIERES MEDITERRANEE ET MIGRATION »   m’a amené à assister à cette journée d’étude pour comprendre le point de vue des Catholiques pratiquants (des chrétiens).

La journée était organisée de la façon suivante :

Le matin : la conférence porte sur « frontière et migrants » avec des témoignages des personnalités telles que :

Matthieu TARDIS, co-directeur de synergies migrations, a exposé la mise en place de la politique française et européenne sur l’accueil de l’immigration, ainsi que sa répartition et l’attribution des budgets sur les frontières administratives des pays.

Camille SCHMOLL, directrice de recherches EHESS, a développé son étude migratoire sur les femmes africaines qui ont traversé, ou tenté de traverser, la mer Méditerranée. Elle a tout particulièrement signalé le sort des femmes migrantes qui ont subi du chantage et des agressions.

Elle a également mentionné que chaque migrant ou réfugié a toujours un projet lorsqu’il décide de partir.

Fabienne LASSALLE, directrice générale adjointe de SOS Méditerranée. SOS Méditerranée est une association civile et européenne de recherche et sauvetage en haute mer qui intervient particulièrement en mer méditerranée pour le sauvetage des migrants qui traversent la mer Méditerranée sur les embarcations en détresse, canots pneumatiques ou barques en bois, inaptes à la navigation. Fabienne LASSALLE a exposé et pointé les difficultés rencontrées dans les missions en mer par SOS Méditerranée telles que :

  • Le sauvetage dans le strict respect du droit maritime international.
  • Le financement des opérations de sauvetage.
  • Le recrutement des bénévoles pour pérenniser les missions.

Alvar SANCHEZ, sj, secrétaire général de Caritas Maroc a souligné l’importance de l’accompagnement des migrants ou sinistrés. L’accompagnement signifie le plus souvent partager notre vie. Il nous aide à nous ouvrir à l’autre et à reconnaître notre fragilité commune.

Alfred SPIRA, professeur honoraire de santé publique et d’épidémiologie, membre de Tous Migrants. Il témoigne sur les conditions difficiles de l’accueil des migrants à la frontière Franco-Italienne à Briançon (05) et souligne l’important d’aide de la paroisse et le diocèse.

L’après-midi est consacrée pour répondre à des questions telles que :

Quels sont les défis actuels liés aux phénomènes migratoires ? Quelles alternatives pour y répondre ? Quel est notre rôle en tant que chrétiens ?

Pour nous aider à éclairer et mieux comprendre le sujet de la migration, nous avons eu l’intervention du Père Avelino CHICO, sj responsable de la Section Ecoute et Dialogue, Dicastère pour le développement humain intégral basé à Rome. Père Avelino CHICO, nous a rappelé le discours du Pape François prononcé lors de sa visite à Marseille le 22 septembre 2023 et ainsi sa crainte exprimée de voir se transformer « la Méditerranée, berceau de la civilisation, en tombeau de la dignité ».

Le pape a rappelé aussi que les migrants qui « risquent leur vie en mer » pour gagner l’Europe « n’envahissent pas, ils cherchent hospitalité » et ils « ne doivent pas être considérés comme un fardeau à porter »,

https://gomet.net/document-source-linegalite-du-discours-du-discours-du-pape-francois-au-pharo/

Paragraphe : 2- le port de Marseille – Le concile Vatican II 

Pendent cette journée d’échange, il y a eu des questions – réponses et des témoignages de l’auditoire. Les phrases qui m’avaient particulièrement interpelé et marqué telles que :

La frontière ? Du point de vue administratif, c’est la ligne qui limite un territoire ou une séparation des états : nous ne pouvons pas passer la frontière si nous ne détenons pas l’autorisation (les papiers) de l’administration du pays, ce sont des droits territoires internationaux.

En tant que chrétien et être humain « La question qui se pose pour nous :   peut-on emprunter cette frontière afin de fraterniser avec nos semblables ? Peut-être devrions-nous établir nos propres frontières en tant qu’être humain et chrétien ?

Quelle est la différence entre un migrant et réfugié ? rappelée par un des intervenants, à savoir que le migrant ou réfugié c’est une personne, il a un nom, un visage et de l’humanité.

En lien avec « Le projet de partir » : Camille SCHMOLL a souligné que chaque migrant ou réfugié a toujours un projet lorsqu’il décide de partir ou rester.

Les paroles du Pape : Les personnes cherchent une vie meilleure loin de la pauvreté, de la faim, retrouver la liberté. N’est-ce pas le désir de chacun d’améliorer ses conditions de vie et d’obtenir un bien-être honnête et légitime ?

Intégration : Une question a été posée au Père Avelino sur le sujetintégration et assimilation. Il a répondu et expliqué qu’en tant que chrétien sur le sens de l’intégration : « avec le verbe promouvoir, laisser un peut le mien et le tien pour arriver ensemble ‘nous’. Toi + moi = Nous »

La Fraternité : Le Père Avellino a rappelé que La Fraternité, c’est le cœur de notre Foi chrétienne. La Fraternité c’est aussi d’aller à la rencontre de la différence de l’autre.

Différents témoignages au sein de l’auditoire ont montré qu’il y existait sur le sujet de l’accueil des migrants, des désaccords parmi les paroissiens. L’un des participants s’est exprimé « Lorsqu’on est engagé dans l’action venant en aide, nous devrions laisser notre opinion politique de côté, c’est tout simplement l’humanisme qui prime, que nous sommes croyants ou pas et particulièrement en tant que chrétien.

La Résilience : Une question s’est posée, comment faire pour pérenniser les actions humanitaires ? Réponse de Fabienne LASSALLE, « c’est avec la résilience que nous pouvons continuer à mener nos actions aide humanitaire ».

Je voudrais compléter cette question : « Chrétien, avons-nous de la résilience pour suivre le chemin du Christ ? »

Ce fut une journée enrichissante tant sur le plan personnel et que sur les informations échangées sur les conditions d’aides au migrant.

Tsav Yis THOJ

Cérémonie pour donner un prénom Hmong en l’honneur du Prêtre accompagnateur de l’Aumônerie Hmong de France Jean-Paul HAVARD

Le 9 mars 2024.

Une date à jamais gravée dans la mémoire des Hmong catholiques de France, rendant témoins tous les participants de cette journée.

« J’ai gravé ton nom dans la paume de ma main » Isaie 49: 16

C’est le thème de cette rencontre à Baule dans le Loiret pour donner un prénom hmong à père Jean-Paul Havard, notre prêtre accompagnateur de l’aumônerie Hmong de France.

Nous avions espéré une météo propice à la joie pour fêter cet évènement en son honneur. Au lieu de cela, nous avions eu un temps pluvieux ; ne serait-ce pas le Seigneur qui donne une pluie de bénédictions pour nous tous venus des quatre coins de France ?

Un signe du Ciel visible par un arc-en-ciel nous rappelant l’alliance que Dieu a faite avec Noé et l’humanité après les quarante jours de déluge. C’est le signe de la Paix que Dieu envoie pour père Jean-Paul et pour tous les Hmong.

A la suite des Pères Patriarches OMI missionnaires au Laos qui étaient le père Yves Bertrais / txiv plig Nyiaj Pov, le père René Charrier / txiv plig Neej Vaj, le père Daniel Taillez/ txiv plig Txhiaj Foom … Sur Orléans, il y a le père François Roulleau / txiv plig Tshaj Yeej et maintenant le père Jean-Paul Havard qui reçoit selon la coutume le prénom Paj Lug qui signifie «proverbe», «parole de fleurs». C’est aussi la transcription du prénom «Paul», nous rappelant l’Apôtre Paul.

Une belle messe animée par des jeunes Hmong, accompagnés par des animateurs des communautés hmong. Les voix de la chorale de Saint Jean Bosco « l’église des peuples du monde » étaient venues soutenir nos jeunes. Merci à eux de nous avoir fait chanter, vivre et découvrir quelques chants qui se trouvent dans le nouveau livret.

Des ateliers autour de la broderie, du jardinage et de l’écriture pour approfondir sa foi et découvrir le peuple hmong. Chaque atelier proposait de poser un geste pour bien signifier notre communion fraternelle : inviter les intéressés à pouvoir broder leur prénom en point de croix, semer des graines dans des godets de terre et écrire un mot ou une prière pour être portés en procession lors de la Messe à l’église Saint Aignan de Baule du groupement paroissial de Beaugency / Meung-sur-Loire, que nous remercions de nous avoir ouvert les portes.

Nous n’oublions pas le diacre Jean-Marie Dubernet et son épouse Christiane qui accompagnent entre autre la communauté Hmong d’Orléans au niveau de la Pastorale des Migrants. Merci à Annie Josse, coordinatrice des aumôneries au Service National Missions et Migrations de soutenir l’aumônerie Hmong par sa présence.

A vous tous qui avaient contribué à votre manière pour que ce jour ait eu lieu, MERCI !!!!

Il ne tient qu’à chacun de nous de continuer d’écrire l’histoire de notre peuple à travers l’évangélisation et la transmission de nos traditions pour que notre identité hmong ne se perde dans les méandres de la vie.

                       Joanne YANG / niam Ntsuab Xwm YAJ

Dans un coin de la salle à l’angle près d’une vitre, étaient exposés des vêtements traditionnels, des sacs, des chapeaux et autres objets tels que des papillons, une croix, des boîtes de mouchoir. Le point commun des ces objets est qu’ils sont faits main et brodés au point de croix. Ce festival de couleurs, cette finesse des broderies et la richesse des motifs ne peuvent que nous émerveiller.

Cette exposition était bien plus qu’une simple présentation d’objets artisanaux. C’était un hommage à notre culture et notre identité.

L’objectif de cet atelier était de partager ses idées et son savoir-faire autour d’un art : la broderie.

La broderie est un art qui se transmet de mère en fille depuis la nuit des temps chez les Hmong.

En préparant cet atelier, j’ai fait des découvertes intéressantes voire surprenantes sur l’histoire et l’importance de la broderie.

Avant le 20ème siècle, les Hmong n’avaient aucune forme d’écriture. A la place, ils communiquaient des idées et des récits à l’aide de morceaux de tissus ou de symboles brodés tels des hiéroglyphes.

Dans les camps de Thaïlande, les femmes brodaient les petits personnages sur les toiles qu’on aperçoit souvent sur les marchés hmong. Il faut savoir que les hommes les aidaient en brodant ! Ces toiles représentent des scènes de la vie quotidienne au Laos ou en Thaïlande et témoignent de notre passé.

La broderie manuelle demande patience, persévérance et beaucoup de temps.

Ce savoir ancestral est amené à disparaître à cause de la mécanisation et le manque de temps.

Aujourd’hui, la broderie revient à la mode sous une autre forme, de nouveaux supports et motifs dans l’air du temps.

A la fin de l’atelier, chaque femme était invitée à s’initier au point de croix.

Les mamans hmong présentes ont pu les aider. Qu’elles soient débutantes ou amatrices, toutes ont brodé dans une ambiance conviviale leur prénom, une fleur ou un cœur.

En fin de compte, la broderie est bien plus qu’une simple activité artisanale, c’est un moyen de créer du lien, de partager des émotions et de vivre des moments de joie et de complicité.

Et lorsque cette activité est partagée dans un esprit de communion avec le Christ, elle devient encore plus significative et enrichissante.

Les plus belles rencontres sont celles qu’on brode.

La main qui brode….

La parabole de la graine de moutarde, enseignée par Jésus, trouve une résonance particulière dans l’acte de semer et de cultiver. Une petite graine, presque insignifiante au départ, peut grandir pour devenir un arbuste robuste, offrant un abri aux oiseaux du ciel. De la même manière, notre humble effort de semer les graines du bonheur à travers le jardinage peut avoir des résultats étonnants. Cela reflète le pouvoir de la croissance, de la transformation et de l’abondance qui réside dans chaque petit acte que nous entreprenons.

Je dois admettre que je n’ai pas la main verte et que le jardinage n’est pas mon point fort. Cependant, en préparant cet atelier, cette expérience m’a réellement inspiré à vouloir embellir mon espace extérieur avec des fleurs, des arbres fruitiers et des légumes. C’est comme si je réalisais que même si je ne suis pas une experte en la matière, je peux quand même contribuer à créer quelque chose de beau et de nourrissant pour moi-même et pour les autres.

En tant que parent et animatrice en aumônerie, j’aspire à semer de petites graines d’enseignement et d’inspiration auprès de mes enfants et des jeunes avec qui je travaille, en espérant qu’elles germeront et grandiront en des êtres humains épanouis, comme de grands arbres fournissant de l’ombre et des fruits à ceux qui les entourent.

Le jardinage devient alors bien plus qu’une simple activité pour moi. C’est une expérience profondément enrichissante qui me relie intimement à la nature et aux gens qui m’entourent. 

Cette leçon m’aura ouvert les yeux sur le potentiel de croissance qui réside dans les petites choses, que ce soit dans le jardin ou dans la vie. C’est une invitation à embrasser chaque petite graine d’espoir, de sagesse ou d’amour que nous semons, car elles ont le pouvoir de transformer nos vies et celles des autres, tout comme une petite graine peut devenir un grand arbre.

Martine CHA 

La main qui sème…

Autrefois, les communautés et familles Hmong vivaient dans de nombreux villages, situés dans les hauts plateaux au LAOS.

Certaines familles avaient réussi à se rejoindre et à vivre dans le même village mais pour d’autres cela n’a pas été possible. Les bonnes ou mauvaises nouvelles n’étaient donc pas simples à transmettre à ses proches. Il y avait également un Chef désigné dans chaque village, si une demande devait se faire, les familles pouvaient lui demander des conseils ou un service afin que celui-ci trouve un messager pour aller transmettre les messages au village voisin.

Les Hmong n’avaient pas d’écriture ni aucun moyen de communication jusqu’à ce que le Père Yves Bertrais et deux protagonistes tels que William A. Smalley et le Pasteur Linwood G. Barney ne parviennent à se mettre d’accord sur l’écriture RPA qui fit apparaître l’écriture Hmong.

Père Yves Bertrais a longtemps vécu avec les Hmong afin d’écouter et comprendre la langue Hmong, il s’est inspiré du Latin en y ajoutant les tonalités pour créer notre écriture.

Dans son parcours, le Père Yves Bertrais a retranscrit de nombreux ouvrages tels que les rites funéraires, les chants traditionnels et traduit la Bible.

Pour ma part, j’ai eu la chance que ma mère ait pris le temps de nous apprendre la langue Hmong à mon jeune âge et pour rien je ne regrette ces heures d’apprentissage. Ayant vécu aux Etats-Unis une partie de ma vie, j’ai vu et entendu des jeunes Américains et Afro-Américains parler et écrire la langue Hmong alors que ce n’est pas leur langue maternelle. Ils chantaient même des chansons d’amour pendant le Nouvel An.

J’ai été très inspirée et en tant que Hmong  je me devais de faire cet effort pour approfondir  l’apprentissage de ma langue à l’écrit comme à l’oral et de la perpétuer à mes enfants.

Cette activité fût enrichissante et pleine d’échanges ; des personnes présentes à l’écoute et intéressées par ce que je leur ai partagé à travers les images et surtout par le témoignage du Père Antoine YANG et de Paul Cho YANG (ancien coordinateur de l’Aumônerie Hmong de France) sur le fabuleux travail de l’écriture Hmong par père Yves Bertrais.

Cette écriture a changé la vie de tous les Hmong. Elle nous permet de communiquer à travers le monde et à travers nos cœurs. C’est un outil et bien plus, un art qui permet d’ouvrir vers d’autres horizons. Parler pour être témoin de Jésus. L’écriture habille une personne, un peuple mais surtout l’écriture c’est notre identité.

La main qui écrit…

« J’ai gravé ton nom dans la paume de ma main » (Esaïe 49 :16)

Jean-Paul HAVARD reçoit le prénom en langue Hmong : PAJ LUG

En choisissant de réunir la Communauté Hmong de France pour le baptême dans la tradition Hmong, en lui donnant un prénom Hmong, vous avez permis en même temps de partager et d’ouvrir encore plus votre communauté au monde.

Oui le monde, ce sont toutes ces personnes non-Hmong qui sont venues pour être les témoins ou les parrains et marraines du Père Paj Lug, devant celui qui nous rassemble tous, le Christ.

Joanne, Martine, Stélina, Cécile, je suis fière de vous et je vous remercie pour la journée en l’honneur du Père Paj Lug, le prêtre accompagnateur de l’Aumônerie National de la communauté Hmong en France.

En l’espace d’un an de mandat, vous avez appris à vous connaître, à travailler ensemble. Vous avez décidé de parler d’une même voix, la voix de la sagesse. Ce qui est merveilleux, vous avez par-dessus tout, mis JESUS au centre de toutes vos activités et tous vos projets car c’est Lui votre guide.

Vous œuvrez pour le bien de votre communauté et les actions que vous menez traversent les frontières, à l’exemple de la prière du Notre Père en Hmong qui à jamais, est gravé sur les murs en Terre Sainte.

Vous êtes en train d’écrire l’histoire de votre communauté, des femmes formant le bureau d’une aumônerie nationale. Vous êtes des pionnières dans le genre, et vous le faites remarquablement bien.

Joanne, en succédant à Monsieur Paul Cho Yang, il n’y a pas eu de rupture dans la mission qui est celle d’un Coordinateur d’une aumônerie nationale, il y a une continuité, avec en plus une nouvelle vision plus large, celle d’aller à la rencontre des jeunes, de leur donner et de les laisser prendre la place qui est la leur dans la communauté.

C’est un grand chantier qui s’ouvre devant toi et ton bureau. Mes prières et celles de l’Aumônerie Nationale africaine vous accompagnent et vous avez notre soutien.

« Elargis ton regard jusqu’au pays de l’autre » c’était le thème de la JMMRR de 2007. En ouvrant la communauté Hmong au monde, vous invitez le monde à vous écouter, à apprendre à vous connaître afin de mieux vous comprendre.

Je remercie les deux conseillers qui font partie de votre bureau : Yi THOR et Khoua Xa THOR,
ils vous ont bien secondés.

Je remercie les jeunes qui ont animé la belle messe d’action de grâce.

Tout a été fait pour que les participants à cet événement se sentent bien. Nous étions aux petits soins.

Les ateliers : Ecriture, Broderie et Jardinerie ont été une réussite, belle initiative !

J’ai ressenti la joie, l’amour, l’amitié la générosité et beaucoup d’humilité chez tous les intervenants : que ce soit chez les petites filles avec des chorégraphies à l’église comme à la salle de fête, les jeunes filles et les garçons dans leur rôle d’hôtesse et de barman.

Je remercie toutes les mains qui ont préparé le repas, la décoration de la salle. Les mamans et les grands-mères qui ont apporté leur expérience et leur savoir-faire. Elles ont été actives à toutes les étapes de la préparation de cette fête. La transmission est faite !

Parmi les invités, il y avait bien sûr les responsables régionaux des communautés Hmong, des prêtres venus entourer leur confrère, la famille du Père PAJ LUG, des membres des communautés Africaine, Laotienne et Portugaise, le délégué à la Pastorale des Migrants du diocèse d’Orléans le Diacre Jean-Marie DUBERNET et son épouse Christiane, et Madame Annie JOSSE, la Coordinatrice des aumôneries nationales de la Migration.

Je n’oublie pas les beaux costumes traditionnels, Père PAJ LUG a eu le bonheur d’être revêtu d’un joli costume traditionnel Hmong suivi de la cérémonie du rite du Khi tes.

Nous avons vécu un bon moment d’Eglise, dans une communion fraternelle.

Merci Seigneur ! Tu as permis que je vive ce moment.

Merci à Madame Joanne YANG, Coordinatrice de l’Aumônerie Nationale de la Communauté Hmong de France et à toute son équipe.

Pour l’Aumônerie Nationale des Communautés Catholiques Africaines en France : Jacqueline ATEBA

L’événement était grandiose. J’ai admiré la manière dont vous l’avez préparé, en rassemblant les membres de votre immense famille éparpillés dans toute la France.  Je veux parler de la famille hmong. Sans oublier vos amis d’autres nationalités. Merci de m’avoir fait découvrir cet univers et certaines de vos traditions, semblables à celles du Sud Cameroun. Je pense surtout à la cérémonie où la famille du candidat à une nouvelle appellation devait implorer les patriarches de l’autre camp pour que leur « enfant » accède au nom qui change son statut.

Il est vrai, j’étais à l’atelier écriture. Mais j’avoue que ce n’est pas à cela que je m’attendais.

Je n’avais donc aucune préparation linguistique ni psychologique quand je me suis inscrite à l’atelier écriture. Cependant, en tant qu’ethnolinguistique, tout en écoutant les explications qui nous étaient données, je me suis surtout intéressée à l’histoire de la création de cette écriture. Pendant « cette séance d’écriture », la déformation professionnelle m’a davantage amenée à tenter un rapprochement entre ce que j’entendais et ce que je sais de ma langue maternelle, de son accession à l’écriture. J’ai beaucoup travaillé sur ce domaine-là. Et comme dans toutes les sociétés non occidentales, les missionnaires venus du continent européen et du continent américain sont ceux qui se sont intéressés à l’instauration de l’écriture de nos langues dans nos sociétés.

Il est vrai que chez nous (les Fang, les Boulou et les Beti du Sud Cameroun, de la Guinée équatoriale, du nord du Congo et du nord du Gabon), j’ai envie de dire de toute l’Afrique centrale, ce sont les missionnaires qui se sont occupés de cet aspect de la culture. C’est ainsi que je me suis aperçue que, comme chez nous où l’écriture existe depuis le début du XXe siècle, la vôtre reposait sur les mêmes principes scripturaires que la nôtre. Je parle des lettres latines.

Les différences sont nombreuses cependant. S’il est vrai que votre langue est à tons, comme celles de l’Afrique centrale que je viens d’évoquer, toute la différence repose sur la manière de marquer ces tons. En effet vous savez conserver beaucoup plus de tons que chez moi. Nous n’avons finalement retenu que trois (sur les voyelles) dont le ton haut, moyen et bas. Et si j’ai bien compris vous avez plus de sept tons.

J’ai également compris que l’arrivée de l’écriture chez vous a permis une transformation sociale et sociétale évidente. Si la complexité des lettres est patente, la volonté d’éviter des confusions la prononciation, donc dans le sens des mots qu’on utilise, rend compte de l’habilité du prêtre. Il s’est servi de la diction des autochtones avec lesquels il a donné à la culture un nouvel atout de diffusion. Ce passage de l’oralité à la fixation du message inscrit la langue dans l’éternité.

À l’instar de chez vous, notre alphabet compte des consonnes doubles, triples, quadruples, associationqu’on ne trouve pas dans les langues européennes, comme pour préciser que les langues trouvent leur « corps », leur « esprit », leur unicité et leur efficacité dans l’expression de chaque communauté humaine.Cela m’a aidée à mieux comprendre l’intitulé de cette dénomination attribuéeà une école d’étude et d’apprentissage des langues non européennes qu’on appelle INALCO, Institut National des langues et civilisations orientales.

Ce n’est pas vraiment l’apprentissage de la langue qui m’a « happée » ce jour-là, c’est surtout la manière dont naît l’écriture d’une langue, à quoi elle sert dans la société hmong comme dans n’importe laquelle, ce qu’elle traduit et véhicule dans cette société, comment est-ce qu’elle forme et transforme les humains et comment ces humains, à leur tour, la bâtissent et l’enrichissent.

Je me suis rendue compte à quel point les membres de la communauté aiment leur langue, comment ils se la sont appropriée. J’ai constaté avec quelle force et quel amour ils en ont fait la fierté de tout le peuple. Avec cet amour, cette vigueur, cette fierté, cette langue ne disparaîtra jamais puisqu’elle a désormais une écriture.

Marie-Rose Abomo-Mvondo/Maurin

Chers tous, nyob zoo.

Avec vous, mon coeur est plein. Dans nos mains ouvertes nous pourrions écrire ce soir des centaines de prénoms que nous avons prononcés le plus souvent avec joie, mais parfois avec tristesse ou inquiétude. J’ai grandi en Bretagne sous son beau ciel gris… le soleil et la pluie. J’ai aussi connu la vie en ville, les HLM et les pigeons sur les balcons.

J’ai presque 65 ans. Autrefois, j’allais toujours de l’avant avec l’envie de plein de choses à découvrir ou à réaliser. Puis, j’ai traversé plusieurs années de repli sur moi-même.  A présent que j’ai refait surface, je préfère me situer en retrait. Me mettre, si possible, à l’écoute les uns des autres et en soutien des plus jeunes. Heureusement, j’ai été embarqué dans des équipes : l’équipe missionnaire en Creuse, l’équipe responsable de l’aumônerie hmong, l’équipe d’aide à domicile où j’ai été embauché au début de cette année. Sans ces équipes, je tournerais en rond.

Etre au milieu de vous maintenant me confirme dans un nouveau départ. J’ai conscience du grand héritage qui nous a été transmis. Celui de l’Evangile. Parmi les noms qui nous sont chers, il y a bien sûr ceux de mes grands frères prêtres : Neej Vaj, Nyiaj Pov, Txhiaj Foom , Cwj Vuam Chiv, Tshaj Yeej. J’écrirais aussi ceux de femmes et d’hommes dont vous m’avez parlé avec de la lumière dans les yeux : des catéchistes, des religieuses. La fraternité des envoyés qui écoutent est communion des saints. L’Evangile de Jésus qu’il vous a annoncé, j’apprends à le connaître, à le recevoir. Vous le vivez, vous l’enracinez dans le jardin de votre culture métissée, hmong et française. Pensez-vous    que vous avez de la chance d’être chrétien, chrétienne ? Si vous le croyez et que vous pouvez le dire en toute simplicité, c’est que vous l’êtes vraiment.

Recevoir ce deuxième prénom est une nouvelle naissance, un nouveau fil de trame de ma vie.

« Viens Esprit Saint, emplis le coeur de tes fidèles. ». Depuis le pèlerinage de l’aumônerie à Rome en 2019, c’est aussi avec cette prière que je vous accompagne et que vous m’accompagnez.

Viens Esprit Saint, emplis le coeur de tes fidèles. Allume en eux le feu de ton amour. Envoie ton Esprit, Seigneur, et tout sera créé : la face de la terre sera renouvelée.

Dieu qui ouvre le coeur de tes fidèles à la lumière de ton Esprit Saint, donne-nous de rechercher ce qui est juste et droit, et de toujours recevoir sa consolation. Par le Christ notre Seigneur. Amen »

Je regarde les fils attachés à mes poignets. Ils me disent : « Tu t’appelles Paj Lug ». Je reste encore étonné de ce qui m’est arrivé il y a 10 jours,  à Baule. L’arrivée des invités, les groupes qui écoutaient pendant les activités, la messe, la cérémonie Khi Tes, le repas et la veillée, le partage du dimanche matin. Je ne suis pas encore complètement revenu d’avoir été plongé  dans ce rassemblement, au milieu de tous ces visages  et toutes ces paroles d’amitié que je ne pourrais compter. Ces liens à mes poignets c’est comme être tenu par une grande confiance.  Attachés un à un, chaque lien une personne. Ils me font un bracelet à chaque main. Deux bracelets que je ne peux pas couper, comme s’ils faisaient partie de moi. Je m’habille, je suis à la cuisine, je prends la voiture, je travaille, je me lave les mains, j’allume l’ordinateur, je parle avec mon voisin, je m’endors…  visibles ou sous mes manches, ils sont là tout près de la paume de mes mains. Jamais je n’avais fait une telle expérience, à la fois sensible et intérieure , de la présence des autres. En écrivant ces lignes  mon étonnement grandi encore, dans cette révélation des liens du coeur.

            Mes bracelets me portent à prendre la vie à bras le corps et me retiennent de mon penchant au repli sur moi-même.  Dans ma vie qui n’est pas toujours ajustée à ce qui serait bien,  je mets en place des petits changements.

            Pourrais-je me dire un jour à moi-même: « je suis hmong » ? Là aussi je suis étonné que pour beaucoup d’entre vous, désormais je le suis. Ce que je sais c’est que – si je le veux bien – nos vies resteront liées. Cela me demande d’approfondir mes relations avec vous, d’être à l’école de vos façons de vivre et de penser, de m’en remettre à l’Esprit Saint qui nous éclaire et qui nous guide.          Pour le moment je regarde avec bonheur les photos avec les noms recueillis sur les listes des invités et participants. J’admire les broderies qui m’ont été offertes.

            Je veux dire merci en particulier aux jeunes qui ont mis du leur pour que la fête soit belle par leur contribution à l’accueil et au service, la danse, le chant. Grâce à eux la joie était encore plus vivante. Il y avait aussi parmi nous les grands mères et les grands pères. Ils sont veilleurs pour la vie  du peuple hmong et des familles qui font leur chemin.  Les paroles et les regards qu’ils m’ont adressées sont pour moi une bénédiction.

            Merci aux artisanes, aux artisans de cette fête. Merci à toutes et à tous.

« À travers le désert Dieu nous guide vers la liberté  » : message du Pape pour le Carême 2024

Message du Saint-Père pour le Carême 2024 : À travers le désert Dieu nous guide vers la liberté ».

Chers frères et sœurs !

Lorsque notre Dieu se révèle, il communique la liberté : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage » (Ex 20, 2). C’est ainsi que s’ouvre le Décalogue donné à Moïse sur le mont Sinaï. Le peuple sait bien de quel exode Dieu parle : l’expérience de l’esclavage est encore gravée dans sa chair. Il reçoit les dix consignes dans le désert comme un chemin vers la liberté. Nous les appelons « commandements », pour souligner la force de l’amour avec lequel Dieu éduque son peuple. Il s’agit en effet d’un appel vigoureux à la liberté. Il ne se réduit pas à un seul événement, car il mûrit au cours d’un cheminement. De même qu’Israël dans le désert conserve encore en lui l’Égypte – en fait, il regrette souvent le passé et murmure contre le ciel et contre Moïse – de la même façon, aujourd’hui, le peuple de Dieu garde en lui des liens contraignants qu’il doit choisir d’abandonner. Nous nous en rendons compte lorsque nous manquons d’espérance et que nous errons dans la vie comme sur une lande désolée, sans terre promise vers laquelle tendre ensemble. Le Carême est le temps de la grâce durant lequel le désert redevient – comme l’annonce le prophète Osée – le lieu du premier amour (cf. Os 2, 16-17). Dieu éduque son peuple pour qu’il sorte de l’esclavage et expérimente le passage de la mort à la vie. Comme un époux, il nous ramène à lui et murmure à notre cœur des paroles d’amour.

L’exode de l’esclavage vers la liberté n’est pas un chemin abstrait. Pour que notre Carême soit aussi concret, la première démarche est de vouloir voir la réalité. Lorsque, dans le buisson ardent, le Seigneur attira Moïse et lui parla, il se révéla immédiatement comme un Dieu qui voit et surtout qui écoute : « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des surveillants. Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens et le faire monter de ce pays vers un beau et vaste pays, vers un pays, ruisselant de lait et de miel » (Ex 3, 7-8). Aujourd’hui encore, le cri de tant de frères et sœurs opprimés parvient au ciel. Posons-nous la question : est-ce qu’il nous parvient à nous aussi ? Nous ébranle-t-il ? Nous émeut-il ? De nombreux facteurs nous éloignent les uns des autres, en bafouant la fraternité qui, à l’origine, nous liait les uns aux autres.

Lors de mon voyage à Lampedusa, j’ai opposé à la mondialisation de l’indifférence deux questions de plus en plus actuelles : « Où es-tu ? » (Gn 3, 9) et « Où est ton frère ? » (Gn 4, 9). Le parcours de Carême sera concret si, en les écoutant à nouveau, nous reconnaissons que nous sommes encore sous la domination du Pharaon. Une domination qui nous épuise et nous rend insensibles. C’est un modèle de croissance qui nous divise et nous vole l’avenir. La terre, l’air et l’eau en sont pollués, mais les âmes sont elles aussi contaminées. En effet, bien que notre libération ait commencé avec le baptême, il subsiste en nous une inexplicable nostalgie de l’esclavage. C’est comme une attirance vers la sécurité du déjà vu, au détriment de la liberté.

Chants / Chorale

Lub koom cuab kev ntseeg Hmoob Fab Kis Teb tsim tau ib phab tso cov suab nkauj. Yog li no peb thov tso ua ntej cov suab nkauj yuav npaj hu rau thaj mes xas hnub tim 9 lub 3 hli 2024 uas yog lub sij hawm peb tuaj koom ntsib txiv plig Jean-Paul Havard nyob rau lub zos Baule hauv xeev Loiret.

L’Aumônerie Hmong de France a créé une catégorie chants. Nous vous proposons dans un premier temps les voix témoins pour les chants qui seront chantés lors de la messe du 9 mars 2024 pour la rencontre avec père Jean-Paul Havard à Baule dans le loiret.

SANCTUS

Tswv Ntuj,

Huab Tais Ntshiab, Tswv Ntuj kav tsoom hnub qub, koj nto koob meej puv lub ntuj lub teb.

Koj muaj txoj sia mus li nyob txheej ntuj saud.

Tus tuaj ntawm Huab Tais xub ntiag tuaj nto moo lug, nws muaj txoj sia mus li nyob txheej ntuj saud.

PSAUME / NKAUJ PAJ NRUAG

R/ Que ma langue s’attache à mon palais
si je perds ton souvenir !
 (cf. 136, 6a)

Au bord des fleuves de Babylone
nous étions assis et nous pleurions,
nous souvenant de Sion ;
aux saules des alentours
nous avions pendu nos harpes.

C’est là que nos vainqueurs
nous demandèrent des chansons,
et nos bourreaux, des airs joyeux :
« Chantez-nous, disaient-ils,
quelque chant de Sion. »

Comment chanterions-nous un chant du Seigneur
sur une terre étrangère ?
Si je t’oublie, Jérusalem,
que ma main droite m’oublie !

Je veux que ma langue s’attache à mon palais
si je perds ton souvenir,
si je n’élève Jérusalem
au sommet de ma joie.

PRIERE UNIVERSELLE / ZAJ TXAIS KEV THOJ NTUJ

Pour les hommes et pour les femmes, pour les enfants de la terre, ton église qui t’acclame vient te confier sa prière.

CHANT DE COMMUNION / NKAUJ TXAIS LUB CIM YUG

Nej yog kuv cov phooj ywg / Vous êtes mes amis

Txais/Refrain :

Nej txais thiab nej noj… nov yog kuv lub cev.

Nej txais thiab nej haus… nov yog kuv cov ntshav.

Yog kuv txoj sia uas kuv muab rau nej Nej yog kuv cov phooj ywg.

1. Kev thaj yeeb kuv muab~ rau nej

Puv npo hauv nej nruab siab.

Ces nej yuav muaj txoj kev zoo siab

Vim tias kuv hlub txog nej.     Txais

2. Nej ib leeg yuav hlub ib leeg

Yam li kuv tau hlub nej.

Ces luag yuav lees txais paub txog nej

Zoo l’ kuv cov thwj tim.         Txais

3. Kuv nyob nrog nraim nej txhua tus

Kom nej tawg paj txi txiv.

Ces nej yuav yog kuv cov tim khawv

Mus puv thoob lub ntiaj teb.       Txais

PREPARATION PENITENTIELLE / ZAJ KUV LEES TXHAUM

Refrain : Tswv Ntuj, kuv txais koj txoj kev zam, thov koj muab lub zog ua neej nyob hauv txoj kev hlub

AGNEAU DE DIEU / KEV THAJ YEEB / La Paix

Refrain : Kev thaj yeeb, yuav muaj koj lub ntsej muag.

                Kev thaj yeeb, yuav muaj tus yau tus hlob.

                Kev thaj yeeb, yuav yog koj, yuav yog kuv, yuav yog peb.

                Kev thaj yeeb, yuav yog txhua leej txhua tug.

ANAMNESE / CAV TXOG YES XUS TXIAJ NTSIM

Thaum peb noj cov~ mov no. Thaum peb haus lub~ ntim no.

Peb~ hawm peb tus Huab Tais uas peb ntseeg~ txog.

Huab ~ Tais Yes ~ Xus, peb nco txog koj txoj~ kev~ tuag.

Peb cav koj txoj kev sawv rov los. Peb tos txog hnub koj~ yuav rov tuaj.

Témoignage de Foi de Tcho

Bonjour à tous,
Le 16 décembre 2023, la communauté chrétienne laotienne a convié la
communauté chrétienne hmong d’Ile de France ainsi que l’aumônerie Hmong de
France à la messe des 17 martyrs de la foi au Laos, chez les Prêtres des Missions
Etrangères de Paris (MEP) dans le 6è arrondissement.
A l’ouverture de la messe, les prêtres, vêtus de blanc avec leurs étoles rouges, font
leur entrée en musique en suivant les cierges. Comme je les trouvais magnifiques,
on aurait dit des papillons qui sortent butiner des fleurs en suivant la lumière! Je
suis en admiration et bouche-bée devant tant beauté. J’ai l’impression de planer
avec eux et mes pieds ne touchent plus le sol… Ces religieux se divisent en deux
files, l’une vers les rangées de sièges à gauche et l’autre vers les rangées de sièges à
droite. Une fois qu’ils ont pris place, je vois un autre prêtre muni d’une canne
arriver lentement. Cette personne ne m’est pas inconnue. Mais…. c’est le Père
Antoine Sène() L’assemblée est composée de diverses origines, essentiellement des laotiens, thaïlandais, vietnamiens et… La messe est en français mais la lecture, les chants et les prières sont en laotien, en vietnamien et en thaïlandais et le chant de la communion en hmong avec l’orgue : « la vigne du Seigneur » psaume 79. L’Evangile : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps » (Mt 10. 24-33) L’Homélie de ce jour, le prêtre retrace aussi la biographie de chacun des martyrs et leurs conditions de fin de vie durant leur mission d’évangélisation. Quand arrive au tour de THOJ Xyooj Paul, le père jette un regard vers nous et s’excuse de la mauvaise prononciation. Xyooj Paul, catéchiste accompagna l’ensemble des pères dans leurs missions d’assistance médicale et d’évangélisation dans les villages hmongs isolés. C’est sur le chemin du retour d’une des missions avec le père Mario Borzaga que Paul fit le sacrifice de sa vie afin de rester auprès du Père Borzaga. Il alla jusqu’au bout de sa foi chrétienne comme dans l’Evangile de St Jean (15:13) : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ». Leurs corps furent jetés dans un fossé. Durant ce temps de prêche, l’émotion est trop forte, j’en suis très émue et failli pleurer. Je sens la présence de ces 17 martyrs du Laos et particulièrement celle de Xyooj du père Mario comme s’ils étaient heureux de voir des hmong en ce jour de messe. Je suis fière et heureuse que nous nous sommes vêtus de nos habits hmong. A l’issue de la messe, je suis allée retrouver le père Antoine Sène() de la
congrégation des Oblats de Marie Immaculée. Il est d’origine laotienne et parle
couramment le hmong. Son prénom hmong : père Vam Tuam et me raconte, en
hmong, ses séjours avec les hmong de la Guyane et de la Thaïlande. Nous nous
étions perdus de vue il y a plus de 30 ans et à l’époque il n’était pas encore rentré
dans les ordres. Nous nous rappelons encore notre session de formation biblique à
Bagnères-de-Bigorre et le cheminement vers Lourdes… J’ai également revue sa
sœur, une amie de longue date, nous avions évoqué nos souvenirs des camps d’été
avec des jeunes hmongs/laotiens.
Nous avons ensuite partagé le dîner avec l’ensemble des religieux et des fidèles
dans la convivialité. Repas composé de divers petits plats préparés par les
communautés. Une belle messe, émouvante et de riches rencontres.
Chers sœurs et frères, la messe des martyrs aura lieu tous les ans au mois de
décembre chez MEP et vous y êtes les bienvenus.
Aux amis présents à cette messe, je n’ai pas pu vous faire chanter «la vigne du
Seigneur» comme cela était prévu (c’est la première fois qu’on la chante avec la
musique) et j’en suis navrée, l’émotion était trop forte !
Je vous souhaite mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année et que Dieu nous
garde !
Tcho, de la communauté hmong chrétienne d’Ile-de-France

Une bonne nouvelle « NOTRE PERE » en HMONG en Terre SAINTE

« Voici un beau cadeau pour notre communauté hmong ! Nous avons l’immense joie de vous annoncer que la plaque du Notre Père en langue hmong vient d’être posée en Terre Sainte. Merci à la communauté des soeurs carmélites en Israël pour ce beau travail. Bonnes fêtes de la Nativité à tous et que le Prince de la Paix vienne dans chacune de vos maisons et dans chacun de vos coeurs ! »

Joanne YANG

1 ère Assemblée Générale du nouveau bureau chez les Ursulines à Beaugency dans le Loiret (45) du 29/09/2023 au 01/10/2023.

Dimanche 1er octobre 2023 – 26ème dimanche . Année A

Evangile selon Saint Matthieu, chapitre 21, versets 28 à 32.

          HOMELIE

           Un homme dit à ses deux fils: “allez travailler à ma vigne”. Le premier répond “je ne veux pas” mais, finalement, il y va. Le deuxième répond “j’y vais” mais, finalement, il n’y va pas.” Que pensez-vous de cette situation demande Jésus aux anciens et aux pharisiens?

          Les paraboles des évangiles utilisent des récits imagés pour nous rejoindre dans des situations que nous vivons. Ainsi la situation des deux fils peut-elle se rapporter à notre situation de responsables appelés à travailler dans la communauté catholique hmong vue comme  une vigne du Seigneur?

Pouvons-nous nous reconnaître par rapport aux attitudes des deux fils? On voit que l’un et l’autre, en fait, n’avaient pas franchement envie d’aller à l’ouvrage. Lors des AG ou l’on choisit les nouveaux responsables on constate qu’il y a des absents. N’a t’il pas fallu qu’on nous pousse un peu pour accepter d’être responsables car nous savions que le rôle est prenant, pas facile. Comment refuser si jamais on est élu? Est-ce qu’on va être à la hauteur? Sur qui pourra t’on s’appuyer? Certains responsables ont pu se retrouver isolés, critiqués et sans  soutien. Que faire alors: continuer ou partir?

          “Que pensez-vous?” demande Jésus aux anciens et aux pharisiens “lequel a fait la volonté du père”?  Les anciens et les pharisiens occupent souvent le rôle de personnages qui sont à l’honneur pour les responsabilités qu’ils occupent mais qui ont tendance à voir les autres de l’extérieur. Ils se contentent alors de distribuer les bons  et les mauvais points pour juger qui fait son devoir ou non,  sans chercher à comprendre.

Alors pour les provoquer à réfléchir, à se remettre en question,  Jésus ajoute: “Les publicains et les prostituées vous précèdent sur le chemin du Royaume de Dieu”. Oui, Jésus provoque! Qui est-ce qu’il donne comme bon exemple? Les publicains et les prostituées qui sont en bas de la société! Et pourquoi donc? Parce que, continue Jésus, ils ont cru à la parole de Jean le Baptiste. A ceux qui venaient vers lui Jean le Baptiste disait: “Convertissez-vous, le royaume de Dieu est  proche!” Ces hommes et ces femmes mal considérés ne sont peut-être pas devenus plus respectables dans la société mais ils ont ouvert leur coeur à Dieu, ils lui ont confié leur vie et leur avenir.

          Jésus nous déplace dans nos façons de penser.  Les anciens et des pharisiens qui occupent des responsabilités ont la  position suivante: ce qui compte c’est de faire son devoir.  Puis il y a l’invitation de Jésus à  être en priorité  ouvert à la parole de Dieu pour en vivre au quotidien. La recevoir comme du pain pour nourrir notre foi, comme une lumière pour nous guider dans nos responsabilités.

          Cette assemblée générale de l’aumônerie nous a permis d’échanger et de réfléchir à nos responsabilités, à nos difficultés, nos projets, nos possiblités. Ce temps de l’eucharistie nous recentre sur notre baptême et dans le service d’une communauté de foi.

Remarquons bien le début de la parabole: ce n’est pas un patron qui commande à ses ouvriers mais un père qui parle à ses deux fils. Un père qui aime ses enfants pour qu’ils grandissent, qui est patient, sans les juger, pour que chacun fasse son chemin de liberté et d’apprentissage.

          Travailler à la vigne du Seigneur n’est pas de tout repos. Mais n’est-ce pas une chance pour notre vie de foi? Pour commencer cette messe nous chantions:

“Koj tus uas ntshaw txoj sia. Oh koj xav muaj kev kaj siab

Los ua leej tub txib siab ncaj ncees. Ua raws li nws lub siab zoo qhia”

“Toi qui aimes la vie, toi qui veux le bonheur,

Réponds en fildèle ouvrier de sa très douce volonté”

T.P. JPH

Témoignage de Foi de Kia LY FOUNG

Bonjour, je suis Kia Ly Foung, je voudrais vous parler du pèlerinage à Lourdes que les hmong d’Orléans ont vécu avec d’autres personnes.

Le 5 juin 2023, nous étions 11 personnes de la communauté hmong catholique d’Orléans à partir en pèlerinage à Lourdes avec l’association AMICITIA du Loiret. C’est une structure qui organise des pèlerinages à Lourdes pour les malades avec des aidants. Nous avions séjourné dans un établissement d’accueil où nous avions été très bien reçus. Tous les jours il y avait un temps d’échange sur notre foi.

Les pèlerins étaient de diverses origines et nous avions eu à un moment donné un temps de partage d’environ 1H30. C’est lors de ce moment de partage que j’ai entendu des témoignages qui m’avaient touché et fait grandir dans ma foi. En effet, trois personnes avaient rendu grâce à la Vierge Marie en témoignant que la prière les avait aidé à dépasser les épreuves de la maladie, les soucis de la vie. Elles avaient promis à Maman Marie de devenir des serviteurs du Seigneur. Leurs prières ont été entendues et elles sont devenues de humbles servantes du Seigneur sur les pas de Marie. Ces personnes avaient professé fort que le Seigneur est là, vivant ; si tu pries et que tu crois alors tu recevras des grâces. Rappelons-nous que si nous croyons vraiment et que nous demandons au Seigneur alors nous recevrons. A la suite de ces témoignages, je restais en joie de savoir que ces personnes avaient vraiment la foi. Je m’interrogeais à savoir si j’avais vraiment la foi et si j’étais une personne pieuse. Je pense que les hmong pourraient apprendre à prier comme ces 3 témoignages le disent pour que notre foi ne reste pas fade. Prier Marie en promettant de devenir de bons serviteurs du Seigneur. Aujourd’hui, à l’image de Thomas, j’ai vu et entendu alors je crois.

Rappelons-nous de toujours rendre grâce au Seigneur car Il est le Tout Puissant au ciel.

                                            Kia Ly Foung