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Premier weekend sur l’exposition du Père Yves Bertrais du 07 au 08 Septembre 2024

Voilà que nous venons de terminer le premier week-end de l’exposition sur le Père Yves Bertrais  à la collégiale de St Aignan à Orléans.

le samedi 7 septembre: le groupe de jeunes Hmong Orléanais avec les communautés de Gien et de Lyon nous ont fait écouter / reécouter un éventail de chants

de messe, universels, traduits en hmong. Sans oublier les extraits de chants traditionnels en dialecte hmong blanc et hmong vert par monsieur Soob Xeem Thoj de Rennes.

un chant écrit et composé par Nyiaj Ntxawg Xyooj / Nicolas Xiong et interprété en duo avec Tooj Ntsais Xyooj / Youstone Siong.

un extrait de l’instrument Xim Xaus ( si sao ) joué par monsieur Nom Lis Yaj de Orléans pour fermer le temps du concert.

La messe présidée par Monseigneur Jacques Blaquart nous a emporté au-delà des frontières pour rendre mémoire au père Bertrais.

Son homélie nous a rappelé les trois piliers existentiels pour toute personne qui veut grandir et s’épanouir dans la vie:

  • savoir d’où l’on vient
  • savoir où l’on va
  • apprendre à s’aimer soi-même pour aussi aimer les autres

La soirée autour du verre d’amitié et du buffet apéro dinatoire à la salle St Marc a rassemblé tout le monde dans la convivialité.

Des témoignages importants pour nous ont fait revivre les funérailles du père Yves Bertrais. 

le dimanche 8 septembre: Trois intervenants autour de la table avec Cécile pour nous transporter dans le temps. 

Monsieur Qhua Xab Thoj, le gendre du premier baptisé Hmong nous a raconté la rencontre du père Yves Bertrais avec les Hmong 

dans le village de Kiu Katian ( village des gaures sauvages ) en 1950.

le Père Antoine Chi Yang, nous a parlé de l’écriture hmong et du patrimoine que le père Yves Bertrais nous laisse.

Le Pasteur Philippe Chanson ( venu de Suisse ), nous a raconté sa rencontre avec le Père Yves Bertrais et les Hmong. Il est l’auteur

du livre  » la Passion Hmong ».

Ce n’est pas fini ! L’aumônerie Hmong de France vous attend pour le prochain week-end le 14-15 septembre pour vraiment 

découvrir le défilé de costumes Hmong avec ses magnifiques couleurs.

Une série de témoignages de foi suivie d’une danse sur le thème du fleuve Mékong.

Nous clôturerons avec la remise des prix pour les jeux concours et la louange pour remercier le Seigneur.

aumônerie Hmong de France

Avis de décès en région Centre Val de Loire

YANG Toua

L’Aumônerie Catholique des Hmong de France présente ses condoléances et s’associe à la peine de la famille de Monsieur YANG Toua dont le décès a eu lieu le 21 Août 2024 à l’âge de 68 ans.

Un hommage lui sera rendu du 07 Septembre au 08 Septembre 2024 à l’adresse suivante :

Auberge de Villechaume

45 Rue de Villechaume

45240 SENNELY

Samedi 07 Septembre 2024

Dimanche 08 Septembre 2024

20H00 : Messe au domaine de Villechaume

Lundi 09 Septembre 2024

10H00 : Service religieux en l’Eglise et cimetière de DARVOY

14 Rue de L’Eglise

45150 DARVOY

La famille prendra les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité de chacun en cette période de COVID-19.

Exposition Père Yves Bertrais / Txiv plig Nyiaj Pov le 07 Septembre 2024 – Extrait des chants qui seront chantés lors de la messe en mémoire du Père à 16H en l’église St Aignan

Exposition du Père Yves Bertrais à Orléans

L’Aumônerie Hmong, en lien avec toutes les ctés Hmong de France vous convient à l’exposition sur le Père Yves Bertrais et les Hmong dans la foi. Venez pour entendre, voir et vivre un partage riche d’échanges et de découvertes !

Date et lieu des expositions: le 7-8 septembre 2024 et le 14-15 septembre 2024  en l’église St Aignan à Orléans ( Loiret )

    Pourquoi faire cette exposition ? : 

L’exposition sur le Père Yves Bertrais nous rappelle de lui rendre hommage pour l’héritage qu’il nous laisse : l’écriture Hmong.

Nous faisons mémoire de sa vie consacrée aux Hmong dans la foi.

Nous pouvons ainsi faire découvrir l’histoire et la culture des Hmong.

Faire cette exposition au sein de l’église St Aignan ( Orléans / Loiret ) c’est significatif de l’effort d’ouverture vers les autres et surtout que les Hmong participent à la vie du diocèse d’Orléans.

                      Pour qui ? : 

Pour tout public, de tout âge. Permettre aux jeunes générations Hmong de mieux connaitre l’histoire de l’évangélisation du peuple Hmong.

Permettre à d’autres personnes ( autres ctés, touristes, loirétains, etc) de découvrir la vie des Hmong en France.

Un Grand Merci à L’Aumônerie Hmong

Plus de 3 semaines se sont écoulées depuis cette belle cérémonie autour
du Père  Jean Paul – Paj Lug – et que nous avons eu la chance de
participer à cette fête . Nous avons été accueillis chaleureusement, 
vous nous avez fait   partager  votre culture et vos coutumes et avez
témoigné de votre foi ;  j’en garde un souvenir très fort.
Alors un grand merci  à tous, à ceux et celles qui ont organisé et
participé à la réussite de ces journées :   la décoration de la salle,
les ateliers, la cérémonie religieuse, la cérémonie du nom, le repas
sans oublier  le petit déjeuner du dimanche qui a permis d’autres échanges.
Merci  aux jeunes filles qui ont dansé, aux jeunes qui ont animé la
messe et aussi  à Joanne,  Catherine et sa sœur ( atelier broderie ) ,
Martine avec qui j’ai le plus  échangé.
Edmée Montagnat ,
Miribel les Echelles -où a travaillé Père Jean Paul – région Rhône Alpes

Edmée MONTAGNAT

Cérémonie pour donner un prénom Hmong en l’honneur du Prêtre accompagnateur de l’Aumônerie Hmong de France Jean-Paul HAVARD

Le 9 mars 2024.

Une date à jamais gravée dans la mémoire des Hmong catholiques de France, rendant témoins tous les participants de cette journée.

« J’ai gravé ton nom dans la paume de ma main » Isaie 49: 16

C’est le thème de cette rencontre à Baule dans le Loiret pour donner un prénom hmong à père Jean-Paul Havard, notre prêtre accompagnateur de l’aumônerie Hmong de France.

Nous avions espéré une météo propice à la joie pour fêter cet évènement en son honneur. Au lieu de cela, nous avions eu un temps pluvieux ; ne serait-ce pas le Seigneur qui donne une pluie de bénédictions pour nous tous venus des quatre coins de France ?

Un signe du Ciel visible par un arc-en-ciel nous rappelant l’alliance que Dieu a faite avec Noé et l’humanité après les quarante jours de déluge. C’est le signe de la Paix que Dieu envoie pour père Jean-Paul et pour tous les Hmong.

A la suite des Pères Patriarches OMI missionnaires au Laos qui étaient le père Yves Bertrais / txiv plig Nyiaj Pov, le père René Charrier / txiv plig Neej Vaj, le père Daniel Taillez/ txiv plig Txhiaj Foom … Sur Orléans, il y a le père François Roulleau / txiv plig Tshaj Yeej et maintenant le père Jean-Paul Havard qui reçoit selon la coutume le prénom Paj Lug qui signifie «proverbe», «parole de fleurs». C’est aussi la transcription du prénom «Paul», nous rappelant l’Apôtre Paul.

Une belle messe animée par des jeunes Hmong, accompagnés par des animateurs des communautés hmong. Les voix de la chorale de Saint Jean Bosco « l’église des peuples du monde » étaient venues soutenir nos jeunes. Merci à eux de nous avoir fait chanter, vivre et découvrir quelques chants qui se trouvent dans le nouveau livret.

Des ateliers autour de la broderie, du jardinage et de l’écriture pour approfondir sa foi et découvrir le peuple hmong. Chaque atelier proposait de poser un geste pour bien signifier notre communion fraternelle : inviter les intéressés à pouvoir broder leur prénom en point de croix, semer des graines dans des godets de terre et écrire un mot ou une prière pour être portés en procession lors de la Messe à l’église Saint Aignan de Baule du groupement paroissial de Beaugency / Meung-sur-Loire, que nous remercions de nous avoir ouvert les portes.

Nous n’oublions pas le diacre Jean-Marie Dubernet et son épouse Christiane qui accompagnent entre autre la communauté Hmong d’Orléans au niveau de la Pastorale des Migrants. Merci à Annie Josse, coordinatrice des aumôneries au Service National Missions et Migrations de soutenir l’aumônerie Hmong par sa présence.

A vous tous qui avaient contribué à votre manière pour que ce jour ait eu lieu, MERCI !!!!

Il ne tient qu’à chacun de nous de continuer d’écrire l’histoire de notre peuple à travers l’évangélisation et la transmission de nos traditions pour que notre identité hmong ne se perde dans les méandres de la vie.

                       Joanne YANG / niam Ntsuab Xwm YAJ

Dans un coin de la salle à l’angle près d’une vitre, étaient exposés des vêtements traditionnels, des sacs, des chapeaux et autres objets tels que des papillons, une croix, des boîtes de mouchoir. Le point commun des ces objets est qu’ils sont faits main et brodés au point de croix. Ce festival de couleurs, cette finesse des broderies et la richesse des motifs ne peuvent que nous émerveiller.

Cette exposition était bien plus qu’une simple présentation d’objets artisanaux. C’était un hommage à notre culture et notre identité.

L’objectif de cet atelier était de partager ses idées et son savoir-faire autour d’un art : la broderie.

La broderie est un art qui se transmet de mère en fille depuis la nuit des temps chez les Hmong.

En préparant cet atelier, j’ai fait des découvertes intéressantes voire surprenantes sur l’histoire et l’importance de la broderie.

Avant le 20ème siècle, les Hmong n’avaient aucune forme d’écriture. A la place, ils communiquaient des idées et des récits à l’aide de morceaux de tissus ou de symboles brodés tels des hiéroglyphes.

Dans les camps de Thaïlande, les femmes brodaient les petits personnages sur les toiles qu’on aperçoit souvent sur les marchés hmong. Il faut savoir que les hommes les aidaient en brodant ! Ces toiles représentent des scènes de la vie quotidienne au Laos ou en Thaïlande et témoignent de notre passé.

La broderie manuelle demande patience, persévérance et beaucoup de temps.

Ce savoir ancestral est amené à disparaître à cause de la mécanisation et le manque de temps.

Aujourd’hui, la broderie revient à la mode sous une autre forme, de nouveaux supports et motifs dans l’air du temps.

A la fin de l’atelier, chaque femme était invitée à s’initier au point de croix.

Les mamans hmong présentes ont pu les aider. Qu’elles soient débutantes ou amatrices, toutes ont brodé dans une ambiance conviviale leur prénom, une fleur ou un cœur.

En fin de compte, la broderie est bien plus qu’une simple activité artisanale, c’est un moyen de créer du lien, de partager des émotions et de vivre des moments de joie et de complicité.

Et lorsque cette activité est partagée dans un esprit de communion avec le Christ, elle devient encore plus significative et enrichissante.

Les plus belles rencontres sont celles qu’on brode.

La main qui brode….

La parabole de la graine de moutarde, enseignée par Jésus, trouve une résonance particulière dans l’acte de semer et de cultiver. Une petite graine, presque insignifiante au départ, peut grandir pour devenir un arbuste robuste, offrant un abri aux oiseaux du ciel. De la même manière, notre humble effort de semer les graines du bonheur à travers le jardinage peut avoir des résultats étonnants. Cela reflète le pouvoir de la croissance, de la transformation et de l’abondance qui réside dans chaque petit acte que nous entreprenons.

Je dois admettre que je n’ai pas la main verte et que le jardinage n’est pas mon point fort. Cependant, en préparant cet atelier, cette expérience m’a réellement inspiré à vouloir embellir mon espace extérieur avec des fleurs, des arbres fruitiers et des légumes. C’est comme si je réalisais que même si je ne suis pas une experte en la matière, je peux quand même contribuer à créer quelque chose de beau et de nourrissant pour moi-même et pour les autres.

En tant que parent et animatrice en aumônerie, j’aspire à semer de petites graines d’enseignement et d’inspiration auprès de mes enfants et des jeunes avec qui je travaille, en espérant qu’elles germeront et grandiront en des êtres humains épanouis, comme de grands arbres fournissant de l’ombre et des fruits à ceux qui les entourent.

Le jardinage devient alors bien plus qu’une simple activité pour moi. C’est une expérience profondément enrichissante qui me relie intimement à la nature et aux gens qui m’entourent. 

Cette leçon m’aura ouvert les yeux sur le potentiel de croissance qui réside dans les petites choses, que ce soit dans le jardin ou dans la vie. C’est une invitation à embrasser chaque petite graine d’espoir, de sagesse ou d’amour que nous semons, car elles ont le pouvoir de transformer nos vies et celles des autres, tout comme une petite graine peut devenir un grand arbre.

Martine CHA 

La main qui sème…

Autrefois, les communautés et familles Hmong vivaient dans de nombreux villages, situés dans les hauts plateaux au LAOS.

Certaines familles avaient réussi à se rejoindre et à vivre dans le même village mais pour d’autres cela n’a pas été possible. Les bonnes ou mauvaises nouvelles n’étaient donc pas simples à transmettre à ses proches. Il y avait également un Chef désigné dans chaque village, si une demande devait se faire, les familles pouvaient lui demander des conseils ou un service afin que celui-ci trouve un messager pour aller transmettre les messages au village voisin.

Les Hmong n’avaient pas d’écriture ni aucun moyen de communication jusqu’à ce que le Père Yves Bertrais et deux protagonistes tels que William A. Smalley et le Pasteur Linwood G. Barney ne parviennent à se mettre d’accord sur l’écriture RPA qui fit apparaître l’écriture Hmong.

Père Yves Bertrais a longtemps vécu avec les Hmong afin d’écouter et comprendre la langue Hmong, il s’est inspiré du Latin en y ajoutant les tonalités pour créer notre écriture.

Dans son parcours, le Père Yves Bertrais a retranscrit de nombreux ouvrages tels que les rites funéraires, les chants traditionnels et traduit la Bible.

Pour ma part, j’ai eu la chance que ma mère ait pris le temps de nous apprendre la langue Hmong à mon jeune âge et pour rien je ne regrette ces heures d’apprentissage. Ayant vécu aux Etats-Unis une partie de ma vie, j’ai vu et entendu des jeunes Américains et Afro-Américains parler et écrire la langue Hmong alors que ce n’est pas leur langue maternelle. Ils chantaient même des chansons d’amour pendant le Nouvel An.

J’ai été très inspirée et en tant que Hmong  je me devais de faire cet effort pour approfondir  l’apprentissage de ma langue à l’écrit comme à l’oral et de la perpétuer à mes enfants.

Cette activité fût enrichissante et pleine d’échanges ; des personnes présentes à l’écoute et intéressées par ce que je leur ai partagé à travers les images et surtout par le témoignage du Père Antoine YANG et de Paul Cho YANG (ancien coordinateur de l’Aumônerie Hmong de France) sur le fabuleux travail de l’écriture Hmong par père Yves Bertrais.

Cette écriture a changé la vie de tous les Hmong. Elle nous permet de communiquer à travers le monde et à travers nos cœurs. C’est un outil et bien plus, un art qui permet d’ouvrir vers d’autres horizons. Parler pour être témoin de Jésus. L’écriture habille une personne, un peuple mais surtout l’écriture c’est notre identité.

La main qui écrit…

« J’ai gravé ton nom dans la paume de ma main » (Esaïe 49 :16)

Jean-Paul HAVARD reçoit le prénom en langue Hmong : PAJ LUG

En choisissant de réunir la Communauté Hmong de France pour le baptême dans la tradition Hmong, en lui donnant un prénom Hmong, vous avez permis en même temps de partager et d’ouvrir encore plus votre communauté au monde.

Oui le monde, ce sont toutes ces personnes non-Hmong qui sont venues pour être les témoins ou les parrains et marraines du Père Paj Lug, devant celui qui nous rassemble tous, le Christ.

Joanne, Martine, Stélina, Cécile, je suis fière de vous et je vous remercie pour la journée en l’honneur du Père Paj Lug, le prêtre accompagnateur de l’Aumônerie National de la communauté Hmong en France.

En l’espace d’un an de mandat, vous avez appris à vous connaître, à travailler ensemble. Vous avez décidé de parler d’une même voix, la voix de la sagesse. Ce qui est merveilleux, vous avez par-dessus tout, mis JESUS au centre de toutes vos activités et tous vos projets car c’est Lui votre guide.

Vous œuvrez pour le bien de votre communauté et les actions que vous menez traversent les frontières, à l’exemple de la prière du Notre Père en Hmong qui à jamais, est gravé sur les murs en Terre Sainte.

Vous êtes en train d’écrire l’histoire de votre communauté, des femmes formant le bureau d’une aumônerie nationale. Vous êtes des pionnières dans le genre, et vous le faites remarquablement bien.

Joanne, en succédant à Monsieur Paul Cho Yang, il n’y a pas eu de rupture dans la mission qui est celle d’un Coordinateur d’une aumônerie nationale, il y a une continuité, avec en plus une nouvelle vision plus large, celle d’aller à la rencontre des jeunes, de leur donner et de les laisser prendre la place qui est la leur dans la communauté.

C’est un grand chantier qui s’ouvre devant toi et ton bureau. Mes prières et celles de l’Aumônerie Nationale africaine vous accompagnent et vous avez notre soutien.

« Elargis ton regard jusqu’au pays de l’autre » c’était le thème de la JMMRR de 2007. En ouvrant la communauté Hmong au monde, vous invitez le monde à vous écouter, à apprendre à vous connaître afin de mieux vous comprendre.

Je remercie les deux conseillers qui font partie de votre bureau : Yi THOR et Khoua Xa THOR,
ils vous ont bien secondés.

Je remercie les jeunes qui ont animé la belle messe d’action de grâce.

Tout a été fait pour que les participants à cet événement se sentent bien. Nous étions aux petits soins.

Les ateliers : Ecriture, Broderie et Jardinerie ont été une réussite, belle initiative !

J’ai ressenti la joie, l’amour, l’amitié la générosité et beaucoup d’humilité chez tous les intervenants : que ce soit chez les petites filles avec des chorégraphies à l’église comme à la salle de fête, les jeunes filles et les garçons dans leur rôle d’hôtesse et de barman.

Je remercie toutes les mains qui ont préparé le repas, la décoration de la salle. Les mamans et les grands-mères qui ont apporté leur expérience et leur savoir-faire. Elles ont été actives à toutes les étapes de la préparation de cette fête. La transmission est faite !

Parmi les invités, il y avait bien sûr les responsables régionaux des communautés Hmong, des prêtres venus entourer leur confrère, la famille du Père PAJ LUG, des membres des communautés Africaine, Laotienne et Portugaise, le délégué à la Pastorale des Migrants du diocèse d’Orléans le Diacre Jean-Marie DUBERNET et son épouse Christiane, et Madame Annie JOSSE, la Coordinatrice des aumôneries nationales de la Migration.

Je n’oublie pas les beaux costumes traditionnels, Père PAJ LUG a eu le bonheur d’être revêtu d’un joli costume traditionnel Hmong suivi de la cérémonie du rite du Khi tes.

Nous avons vécu un bon moment d’Eglise, dans une communion fraternelle.

Merci Seigneur ! Tu as permis que je vive ce moment.

Merci à Madame Joanne YANG, Coordinatrice de l’Aumônerie Nationale de la Communauté Hmong de France et à toute son équipe.

Pour l’Aumônerie Nationale des Communautés Catholiques Africaines en France : Jacqueline ATEBA

L’événement était grandiose. J’ai admiré la manière dont vous l’avez préparé, en rassemblant les membres de votre immense famille éparpillés dans toute la France.  Je veux parler de la famille hmong. Sans oublier vos amis d’autres nationalités. Merci de m’avoir fait découvrir cet univers et certaines de vos traditions, semblables à celles du Sud Cameroun. Je pense surtout à la cérémonie où la famille du candidat à une nouvelle appellation devait implorer les patriarches de l’autre camp pour que leur « enfant » accède au nom qui change son statut.

Il est vrai, j’étais à l’atelier écriture. Mais j’avoue que ce n’est pas à cela que je m’attendais.

Je n’avais donc aucune préparation linguistique ni psychologique quand je me suis inscrite à l’atelier écriture. Cependant, en tant qu’ethnolinguistique, tout en écoutant les explications qui nous étaient données, je me suis surtout intéressée à l’histoire de la création de cette écriture. Pendant « cette séance d’écriture », la déformation professionnelle m’a davantage amenée à tenter un rapprochement entre ce que j’entendais et ce que je sais de ma langue maternelle, de son accession à l’écriture. J’ai beaucoup travaillé sur ce domaine-là. Et comme dans toutes les sociétés non occidentales, les missionnaires venus du continent européen et du continent américain sont ceux qui se sont intéressés à l’instauration de l’écriture de nos langues dans nos sociétés.

Il est vrai que chez nous (les Fang, les Boulou et les Beti du Sud Cameroun, de la Guinée équatoriale, du nord du Congo et du nord du Gabon), j’ai envie de dire de toute l’Afrique centrale, ce sont les missionnaires qui se sont occupés de cet aspect de la culture. C’est ainsi que je me suis aperçue que, comme chez nous où l’écriture existe depuis le début du XXe siècle, la vôtre reposait sur les mêmes principes scripturaires que la nôtre. Je parle des lettres latines.

Les différences sont nombreuses cependant. S’il est vrai que votre langue est à tons, comme celles de l’Afrique centrale que je viens d’évoquer, toute la différence repose sur la manière de marquer ces tons. En effet vous savez conserver beaucoup plus de tons que chez moi. Nous n’avons finalement retenu que trois (sur les voyelles) dont le ton haut, moyen et bas. Et si j’ai bien compris vous avez plus de sept tons.

J’ai également compris que l’arrivée de l’écriture chez vous a permis une transformation sociale et sociétale évidente. Si la complexité des lettres est patente, la volonté d’éviter des confusions la prononciation, donc dans le sens des mots qu’on utilise, rend compte de l’habilité du prêtre. Il s’est servi de la diction des autochtones avec lesquels il a donné à la culture un nouvel atout de diffusion. Ce passage de l’oralité à la fixation du message inscrit la langue dans l’éternité.

À l’instar de chez vous, notre alphabet compte des consonnes doubles, triples, quadruples, associationqu’on ne trouve pas dans les langues européennes, comme pour préciser que les langues trouvent leur « corps », leur « esprit », leur unicité et leur efficacité dans l’expression de chaque communauté humaine.Cela m’a aidée à mieux comprendre l’intitulé de cette dénomination attribuéeà une école d’étude et d’apprentissage des langues non européennes qu’on appelle INALCO, Institut National des langues et civilisations orientales.

Ce n’est pas vraiment l’apprentissage de la langue qui m’a « happée » ce jour-là, c’est surtout la manière dont naît l’écriture d’une langue, à quoi elle sert dans la société hmong comme dans n’importe laquelle, ce qu’elle traduit et véhicule dans cette société, comment est-ce qu’elle forme et transforme les humains et comment ces humains, à leur tour, la bâtissent et l’enrichissent.

Je me suis rendue compte à quel point les membres de la communauté aiment leur langue, comment ils se la sont appropriée. J’ai constaté avec quelle force et quel amour ils en ont fait la fierté de tout le peuple. Avec cet amour, cette vigueur, cette fierté, cette langue ne disparaîtra jamais puisqu’elle a désormais une écriture.

Marie-Rose Abomo-Mvondo/Maurin

Chers tous, nyob zoo.

Avec vous, mon coeur est plein. Dans nos mains ouvertes nous pourrions écrire ce soir des centaines de prénoms que nous avons prononcés le plus souvent avec joie, mais parfois avec tristesse ou inquiétude. J’ai grandi en Bretagne sous son beau ciel gris… le soleil et la pluie. J’ai aussi connu la vie en ville, les HLM et les pigeons sur les balcons.

J’ai presque 65 ans. Autrefois, j’allais toujours de l’avant avec l’envie de plein de choses à découvrir ou à réaliser. Puis, j’ai traversé plusieurs années de repli sur moi-même.  A présent que j’ai refait surface, je préfère me situer en retrait. Me mettre, si possible, à l’écoute les uns des autres et en soutien des plus jeunes. Heureusement, j’ai été embarqué dans des équipes : l’équipe missionnaire en Creuse, l’équipe responsable de l’aumônerie hmong, l’équipe d’aide à domicile où j’ai été embauché au début de cette année. Sans ces équipes, je tournerais en rond.

Etre au milieu de vous maintenant me confirme dans un nouveau départ. J’ai conscience du grand héritage qui nous a été transmis. Celui de l’Evangile. Parmi les noms qui nous sont chers, il y a bien sûr ceux de mes grands frères prêtres : Neej Vaj, Nyiaj Pov, Txhiaj Foom , Cwj Vuam Chiv, Tshaj Yeej. J’écrirais aussi ceux de femmes et d’hommes dont vous m’avez parlé avec de la lumière dans les yeux : des catéchistes, des religieuses. La fraternité des envoyés qui écoutent est communion des saints. L’Evangile de Jésus qu’il vous a annoncé, j’apprends à le connaître, à le recevoir. Vous le vivez, vous l’enracinez dans le jardin de votre culture métissée, hmong et française. Pensez-vous    que vous avez de la chance d’être chrétien, chrétienne ? Si vous le croyez et que vous pouvez le dire en toute simplicité, c’est que vous l’êtes vraiment.

Recevoir ce deuxième prénom est une nouvelle naissance, un nouveau fil de trame de ma vie.

« Viens Esprit Saint, emplis le coeur de tes fidèles. ». Depuis le pèlerinage de l’aumônerie à Rome en 2019, c’est aussi avec cette prière que je vous accompagne et que vous m’accompagnez.

Viens Esprit Saint, emplis le coeur de tes fidèles. Allume en eux le feu de ton amour. Envoie ton Esprit, Seigneur, et tout sera créé : la face de la terre sera renouvelée.

Dieu qui ouvre le coeur de tes fidèles à la lumière de ton Esprit Saint, donne-nous de rechercher ce qui est juste et droit, et de toujours recevoir sa consolation. Par le Christ notre Seigneur. Amen »

Je regarde les fils attachés à mes poignets. Ils me disent : « Tu t’appelles Paj Lug ». Je reste encore étonné de ce qui m’est arrivé il y a 10 jours,  à Baule. L’arrivée des invités, les groupes qui écoutaient pendant les activités, la messe, la cérémonie Khi Tes, le repas et la veillée, le partage du dimanche matin. Je ne suis pas encore complètement revenu d’avoir été plongé  dans ce rassemblement, au milieu de tous ces visages  et toutes ces paroles d’amitié que je ne pourrais compter. Ces liens à mes poignets c’est comme être tenu par une grande confiance.  Attachés un à un, chaque lien une personne. Ils me font un bracelet à chaque main. Deux bracelets que je ne peux pas couper, comme s’ils faisaient partie de moi. Je m’habille, je suis à la cuisine, je prends la voiture, je travaille, je me lave les mains, j’allume l’ordinateur, je parle avec mon voisin, je m’endors…  visibles ou sous mes manches, ils sont là tout près de la paume de mes mains. Jamais je n’avais fait une telle expérience, à la fois sensible et intérieure , de la présence des autres. En écrivant ces lignes  mon étonnement grandi encore, dans cette révélation des liens du coeur.

            Mes bracelets me portent à prendre la vie à bras le corps et me retiennent de mon penchant au repli sur moi-même.  Dans ma vie qui n’est pas toujours ajustée à ce qui serait bien,  je mets en place des petits changements.

            Pourrais-je me dire un jour à moi-même: « je suis hmong » ? Là aussi je suis étonné que pour beaucoup d’entre vous, désormais je le suis. Ce que je sais c’est que – si je le veux bien – nos vies resteront liées. Cela me demande d’approfondir mes relations avec vous, d’être à l’école de vos façons de vivre et de penser, de m’en remettre à l’Esprit Saint qui nous éclaire et qui nous guide.          Pour le moment je regarde avec bonheur les photos avec les noms recueillis sur les listes des invités et participants. J’admire les broderies qui m’ont été offertes.

            Je veux dire merci en particulier aux jeunes qui ont mis du leur pour que la fête soit belle par leur contribution à l’accueil et au service, la danse, le chant. Grâce à eux la joie était encore plus vivante. Il y avait aussi parmi nous les grands mères et les grands pères. Ils sont veilleurs pour la vie  du peuple hmong et des familles qui font leur chemin.  Les paroles et les regards qu’ils m’ont adressées sont pour moi une bénédiction.

            Merci aux artisanes, aux artisans de cette fête. Merci à toutes et à tous.

Témoignage de Foi de Kia LY FOUNG

Bonjour, je suis Kia Ly Foung, je voudrais vous parler du pèlerinage à Lourdes que les hmong d’Orléans ont vécu avec d’autres personnes.

Le 5 juin 2023, nous étions 11 personnes de la communauté hmong catholique d’Orléans à partir en pèlerinage à Lourdes avec l’association AMICITIA du Loiret. C’est une structure qui organise des pèlerinages à Lourdes pour les malades avec des aidants. Nous avions séjourné dans un établissement d’accueil où nous avions été très bien reçus. Tous les jours il y avait un temps d’échange sur notre foi.

Les pèlerins étaient de diverses origines et nous avions eu à un moment donné un temps de partage d’environ 1H30. C’est lors de ce moment de partage que j’ai entendu des témoignages qui m’avaient touché et fait grandir dans ma foi. En effet, trois personnes avaient rendu grâce à la Vierge Marie en témoignant que la prière les avait aidé à dépasser les épreuves de la maladie, les soucis de la vie. Elles avaient promis à Maman Marie de devenir des serviteurs du Seigneur. Leurs prières ont été entendues et elles sont devenues de humbles servantes du Seigneur sur les pas de Marie. Ces personnes avaient professé fort que le Seigneur est là, vivant ; si tu pries et que tu crois alors tu recevras des grâces. Rappelons-nous que si nous croyons vraiment et que nous demandons au Seigneur alors nous recevrons. A la suite de ces témoignages, je restais en joie de savoir que ces personnes avaient vraiment la foi. Je m’interrogeais à savoir si j’avais vraiment la foi et si j’étais une personne pieuse. Je pense que les hmong pourraient apprendre à prier comme ces 3 témoignages le disent pour que notre foi ne reste pas fade. Prier Marie en promettant de devenir de bons serviteurs du Seigneur. Aujourd’hui, à l’image de Thomas, j’ai vu et entendu alors je crois.

Rappelons-nous de toujours rendre grâce au Seigneur car Il est le Tout Puissant au ciel.

                                            Kia Ly Foung

La voie musicale, un chemin de vie pour nos jeunes hmong ?!

Dans ma responsabilité de coordinatrice de l’aumônerie hmong de France, je réfléchis à faire la place aux jeunes hmong au sein de la communauté catholique.

La musique et le chant peuvent être une porte d’entrée dans l’Eglise pour nos jeunes. La musique, c’est la langue de Dieu et le chant, la parole de Dieu.

Mais comment leur faire toucher du doigt cette vérité ? Beaucoup de jeunes hmong aiment la musique et chantent mais c’est plutôt dans le registre profane. Moi, j’ai retenu le chant de Nicolas Xiong lors de ce concert à Don Bosco le 3 juin 2023 ! « Je crois en TOI », c’est un chant qu’il a écrit et composé lors de sa confirmation il y a 15 ans… Maintenant il est père de famille et je suis touchée que ce chant témoigne encore plus aujourd’hui de sa foi profonde en Christ. « Je crois en TOI » résonne comme une prière qui ouvrira la voie à nos jeunes hmong à rejoindre le chemin de Jésus.

Je veux le croire !

                                                 Joanne YANG

Je m’appelle XIONG Nicolas (XYOOJ Nyiaj Ntxawg) et je vis actuellement dans le Loiret. Je me permets de faire ce témoignage car il est important aujourd’hui de pouvoir vivre sa foi, en tant que chrétien catholique pratiquant mais surtout en tant que chrétien catholique hmong. Les difficultés que nous rencontrons peut-être d’apporter de la fraîcheur à nos communautés, un souffle nouveau à une nouvelle génération qui est la nôtre et celle de demain. 

Nous avons tendance souvent à rester dans le traditionnel pur ce qui est un frein pour la jeunesse.

Il nous faut donc passer par une autre voix pour toucher nos jeunes chrétiens, en les faisant découvrir et redécouvrir un autre visage de l’église, une autre façon de vivre dans l’amour de Dieu, par la musique, le chant, le dessin, l’animation et tout autre art de la vie. 

Musicien depuis mon enfance, j’ai toujours eu un penchant pour la musique. Cela m’a permis de mieux m’imprégner dans la prière et avancer dans mon parcours en tant que jeune.

À l’âge de mes 18 ans, j’ai commencé à composer des chansons chrétiennes, afin de louer le seigneur et d’acclamer son nom. Cela m’est venu suite à la préparation du saint sacrement de ma confirmation. Je suis arrivé à une étape de ma vie où j’ai cherché à me donner du sens en tant que Chrétien et où je me confiais au Seigneur beaucoup plus souvent. J’ai donc eu l’occasion de chanter mes compositions le lendemain de ma confirmation ce qui pour moi a changé ma façon de voir les choses. 

Par la suite, je me suis engagé au sein de ma paroisse à Troyes en tant qu’Animateur liturgique et de chant durant plusieurs années. 

Suite à ces années de service, je suis arrivé sur Orléans avec ma femme et mes enfants au sein de la communauté Hmong Catholique d’Orléans dans laquelle nous avons été bien intégré.

Père de famille, j’ai plutôt voulu enseigner l’amour de Dieu à mes enfants et leur transmettre les valeurs du Christ ce que beaucoup de familles ne font plus forcément.

Ainsi ce concert pour moi a été une chance de pouvoir partager de nouveau une de mes compositions consacrées à Dieu il y a 15 ans de là. Montrer que nous sommes tous capables d’allier nos passions et notre Foi pour mieux s’adapter à notre société actuelle et forger l’église de demain.

« Je crois en toi » est une de mes compositions qui a découlé de ma confirmation pour exprimer l’amour de Dieu qu’il a envers nous et la confiance totale que nous lui accordons. Cela reprend le CREDO d’une autre façon qui parle plus à notre génération en tant que Hmong catholique et à la génération de demain.

J’insiste et j’encourage vraiment tous qui souhaitent vivre pleinement sa Foi, d’être acteur et de le faire avec passion…

Bonjour, je m’appelle Nathan Xiong, j’ai 11 ans. Je viens de la famille Xiong chrétienne et je suis le fils de Nicolas Xiong. J’ai accompagné la chorale catholique Hmong avec une guitare pour le concert.

C’est stressant de jouer devant tout le monde, mais je suis content de l’avoir fait. J’apprends à jouer de la guitare depuis deux ans. Je me suis retrouvé ici à jouer avec la chorale catholique hmong parce que mon père m’a incité à être plus volontaire au service de Dieu. Aujourd’hui je prie tous les jours et je suis à l’aumônerie des jeunes. Je souhaite vivre le chemin de Dieu.